L’ADQ est née au début des années 1990 en réaction aux échecs consécutif des accords du Lac Meech et de Charlottetown et devant l’immobilisme du gouvernement libéral de l’époque. Jusqu’en 2003, année où le parti a choisi de s’identifier idéologiquement de centre-droit, l’ADQ avait pour objectif premier de défendre une vision nationaliste sans pour autant prôner la création d’un État indépendant. Depuis maintenant quelques heures, plus de 13 500 membres adéquistes de partout à travers la province ont commencé à voter par téléphone et continueront ainsi jusqu’à dimanche. À l’heure où les adéquistes sont appelés à se choisir un nouveau chef, celui que les membres éliront pourrait bien faire basculer le parti dans le giron fédéraliste et ainsi tourner le dos à une frange importante de nationalistes au sein de l’électorat québécois, enterrant ainsi à tout jamais le passé nationaliste de l’ADQ…
Nationalisme et autonomisme, l’un ne va pas sans l’autre
Je suis pour ma part issu de la frange la plus nationaliste de l’ADQ. Ancien membre du Parti québécois (je ne m’en cache pas), je me suis joint à l’ADQ en 2007 – comme beaucoup d’autres avant et après moi – parce qu’elle présentait à l’époque une nouvelle voix pour le Québec : l’autonomie. Sensée devenir la nouvelle coalition nationaliste de droite, l'ADQ n'est pas parvenue à s'imposer et l’autonomie est devenue peu à peu un boulet pour le parti, ses membres et même ses représentants étant incapables de s’entendre sur une définition claire de ce à quoi elle correspond. Qu’à cela ne tienne, le parti se doit de demeurer fidèle à ses revendications pour le Québec et travailler à faire avancer le projet autonomiste québécois. C’est pour cette raison en particulier (car il y en a bien d’autres) que j’ai décidé d’appuyer Christian Lévesque.
Négocier? Sinon, quoi?
Mettons-nous en contexte : Éric Caire, candidat reconnu et se disant lui-même fièrement fédéraliste, demande au gouvernement fédéral de rouvrir la Constitution pour y inclure les sempiternelles demandes du Québec. Que répondra Ottawa? NON, évidemment! Car à quoi bon négocier, à quoi bon risquer de déployer des efforts en ce sens si le premier ministre du Québec n’a aucune conviction, s’il n’ira pas au bout de ce qui doit être fait au cas où il aurait à essuyer autre revers? Alors, comme toujours, le Québec reviendra d’Ottawa bredouille et devra une fois de plus se résigner à accepter le sort minable et dégradant qu’on lui a imposé et qu’on lui impose toujours.
Par conséquent, il faut nous doter d’une arme, d’un contrepoids qui saura faire bouger le gouvernement fédéral lors des négociations à venir. Brandissez la menace d’une sécession, demandez… et vous recevrez!
Un référendum? OUI!
Il y a quelques semaines, Christian Lévesque déclarait au Devoir qu’il n’hésiterait pas à user d’un référendum sur la souveraineté comme levier de négociation avec le fédéral afin de rapatrier au Québec un maximum de pouvoirs dans le cadre de négociations constitutionnelles, une position qu’il a eu l’occasion de réitérer et de défendre à quelques reprises depuis. Enfin, quelqu’un se tient debout au sein du mouvement autonomiste! Car le candidat Lévesque a compris, contrairement à ses adversaires, qu’en brandissant l’épouvantail d’un référendum (et donc d’une possible scission du Canada), un gouvernement adéquiste forcerait Ottawa à s’asseoir à la table et à négocier sérieusement avec le premier ministre provincial (Lévesque?). Ledit référendum ferait alors office d’épée de Damoclès brandie au-dessus de la tête de notre interlocuteur qui, n’ayant d’autre option, se verrait forcé d’accepter les conditions dictées par la Nation québécoise.
Le «Status Quo» n’est pas une option. «Égalité ou indépendance», disait l’ancien premier ministre Daniel Johnson (père, évidemment!). En tant qu’autonomiste – un vrai nationaliste, pas de ceux qui le sont pour l’apparence – je ne peux être qu’en accord avec cette prémisse et avec la position de Christian Lévesque. Si Ottawa refuse une fois de plus de donner au Québec les moyens de ses ambitions, je pense sincèrement qu’il sera temps pour nous de songer à claquer la porte une bonne fois pour toutes et de prendre notre destin en mains.
Définir l’autonomie pour la remettre au goût du jour
L’idée de l’autonomie ne date pas d’hier. C’est un choix que beaucoup de Québécois ont fait par le passé et je les félicite d’avoir su se battre pour faire valoir leur point. Le Parti Patriote, l’Union nationale, l’ADQ et même le PLQ (à une certaine époque aujourd’hui chose du passé) ont tous à un certain moment revendiqué une plus grande autonomie pour la Nation. Grâce à ces gens dévoués, encore aujourd’hui, pas moins d’un tiers des Québécois adhèrent aux idéaux autonomistes (source) et l’ADQ est le seul véhicule politique qui ose toujours défendre le point de vue de ces milliers de Québécois sur la scène politique nationale.
Les trois candidats s’entendent sur une chose : la question nationale n’est pas une priorité. Christian Lévesque lui-même n’y a consacré que deux maigres paragraphes dans son programme, ce que je déplore. Il s’est toutefois repris en abordant souvent le sujet au cours de sa campagne. Je ne suis pas d’accord avec ceci. Lorsqu’il y a un problème persistant, qu’il soit d’actualité ou non, on doit s’y attaquer. L’ADQ s’est toujours fait un devoir de donner une voix à ceux qui n’en n’ont pas. Les déboires de la Caisse de dépôt avec le papier commercial n’étaient pas d’actualité quand Mario Dumont a sonné l’alarme. Aujourd’hui, avec le recul, on se rend compte qu’il a bien fait de réveiller les Québécois. Il en va de même pour le «trou béant» laissé à la place de la signature du Québec dans la Constitution fédérale, toujours là près de trois décennies après le rapatriement de la loi fondamentale du Canada. S’il n’y a pas de demande pour de telles politiques, alors on doit créer la demande en martelant le message qui jadis faisait le succès de l’ADQ.
À mon avis, en adoptant une définition précise de ce que sera un Québec autonome, notre formation politique saura convaincre une majorité de Québécois, fédéralistes comme souverainistes, à se joindre à nous. Car telle est la force de l’autonomie : elle sait concilier «union avec le Canada» et «accroissement du pouvoir du Québec» et répond aux désirs de la population qui veut avoir un Québec fort, fier et prospère. Certes, l’autonomie n’est pas une fin en soi – il y aura toujours des gens pour défendre d’autres avenues - mais elle peut permettre de mettre de côté l’éternelle débat rouge/bleu, peut-être pour toujours, sinon au moins pour un certain moment.
Il faut, avant même d’entreprendre des démarches de définition de l’autonomie, arrêter d’utiliser le mot «autonomie» à toutes les sauces. «Autonomie politique», «autonomie des familles», «autonomie des individus», «autonomie des entreprises»… à trop vouloir se montrer «autonomistes», on vient à détourner le concept de son but premier. L’autonomie est d’abord et avant tout politique, constitutionnelle. Si on veut clarifier notre position sur la place du Québec dans le monde, il est primordial d’éviter de confondre la population sur ce qu’est réellement l’autonomie pour les adéquistes. On peut parler de liberté de choix sans pour autant devoir prononcer le mot autonomie!
J’espère donc que le prochain chef, peu importe de qui il s’agit, agira en ce sens pour le bien commun. Des trois candidats, un seul me semble capable de réaliser un tel exploit.
Fédéraliste? Non, merci!
Éric Caire n’a pas ce qu’il faut pour réaliser l’autonomie du Québec. Pour être autonomiste, il faut d’abord être nationaliste, être convaincu de la nécessité d’aller au bout de nos convictions pour le bien du Québec. Et ça, Éric Caire ne l’a pas. Avec lui, l’Action démocratique du Québec deviendra un parti fédéraliste comme les autres, le club-école de droite du Parti libéral.
Pour ce qui est de Gilles Taillon, on n’a qu’à voir le bilan de sa course au leadership pour se rendre à l’évidence qu’on ne formera jamais un gouvernement avec lui à la tête du parti. Car avant de pouvoir penser à réaliser le projet autonomiste, il faut d’abord parvenir à obtenir les clefs du pouvoir! La piètre organisation de «l’Équipe Taillon» parle d’elle-même et prouve que Gilles Taillon ne sera pas plus capable de réaliser l’autonomie qu’Éric Caire.
J’en appelle aujourd’hui à tous les nationalistes de l’ADQ, à tous ceux qui rêvent d’en obtenir toujours plus pour le Québec : unissez-vous et faites entendre votre voix ce week-end!
Les nationalistes pour Christian Lévesque!
Nationalisme et autonomisme, l’un ne va pas sans l’autre
Je suis pour ma part issu de la frange la plus nationaliste de l’ADQ. Ancien membre du Parti québécois (je ne m’en cache pas), je me suis joint à l’ADQ en 2007 – comme beaucoup d’autres avant et après moi – parce qu’elle présentait à l’époque une nouvelle voix pour le Québec : l’autonomie. Sensée devenir la nouvelle coalition nationaliste de droite, l'ADQ n'est pas parvenue à s'imposer et l’autonomie est devenue peu à peu un boulet pour le parti, ses membres et même ses représentants étant incapables de s’entendre sur une définition claire de ce à quoi elle correspond. Qu’à cela ne tienne, le parti se doit de demeurer fidèle à ses revendications pour le Québec et travailler à faire avancer le projet autonomiste québécois. C’est pour cette raison en particulier (car il y en a bien d’autres) que j’ai décidé d’appuyer Christian Lévesque.
Négocier? Sinon, quoi?
Mettons-nous en contexte : Éric Caire, candidat reconnu et se disant lui-même fièrement fédéraliste, demande au gouvernement fédéral de rouvrir la Constitution pour y inclure les sempiternelles demandes du Québec. Que répondra Ottawa? NON, évidemment! Car à quoi bon négocier, à quoi bon risquer de déployer des efforts en ce sens si le premier ministre du Québec n’a aucune conviction, s’il n’ira pas au bout de ce qui doit être fait au cas où il aurait à essuyer autre revers? Alors, comme toujours, le Québec reviendra d’Ottawa bredouille et devra une fois de plus se résigner à accepter le sort minable et dégradant qu’on lui a imposé et qu’on lui impose toujours.
Par conséquent, il faut nous doter d’une arme, d’un contrepoids qui saura faire bouger le gouvernement fédéral lors des négociations à venir. Brandissez la menace d’une sécession, demandez… et vous recevrez!
Un référendum? OUI!
Il y a quelques semaines, Christian Lévesque déclarait au Devoir qu’il n’hésiterait pas à user d’un référendum sur la souveraineté comme levier de négociation avec le fédéral afin de rapatrier au Québec un maximum de pouvoirs dans le cadre de négociations constitutionnelles, une position qu’il a eu l’occasion de réitérer et de défendre à quelques reprises depuis. Enfin, quelqu’un se tient debout au sein du mouvement autonomiste! Car le candidat Lévesque a compris, contrairement à ses adversaires, qu’en brandissant l’épouvantail d’un référendum (et donc d’une possible scission du Canada), un gouvernement adéquiste forcerait Ottawa à s’asseoir à la table et à négocier sérieusement avec le premier ministre provincial (Lévesque?). Ledit référendum ferait alors office d’épée de Damoclès brandie au-dessus de la tête de notre interlocuteur qui, n’ayant d’autre option, se verrait forcé d’accepter les conditions dictées par la Nation québécoise.
Le «Status Quo» n’est pas une option. «Égalité ou indépendance», disait l’ancien premier ministre Daniel Johnson (père, évidemment!). En tant qu’autonomiste – un vrai nationaliste, pas de ceux qui le sont pour l’apparence – je ne peux être qu’en accord avec cette prémisse et avec la position de Christian Lévesque. Si Ottawa refuse une fois de plus de donner au Québec les moyens de ses ambitions, je pense sincèrement qu’il sera temps pour nous de songer à claquer la porte une bonne fois pour toutes et de prendre notre destin en mains.
Définir l’autonomie pour la remettre au goût du jour
L’idée de l’autonomie ne date pas d’hier. C’est un choix que beaucoup de Québécois ont fait par le passé et je les félicite d’avoir su se battre pour faire valoir leur point. Le Parti Patriote, l’Union nationale, l’ADQ et même le PLQ (à une certaine époque aujourd’hui chose du passé) ont tous à un certain moment revendiqué une plus grande autonomie pour la Nation. Grâce à ces gens dévoués, encore aujourd’hui, pas moins d’un tiers des Québécois adhèrent aux idéaux autonomistes (source) et l’ADQ est le seul véhicule politique qui ose toujours défendre le point de vue de ces milliers de Québécois sur la scène politique nationale.
Les trois candidats s’entendent sur une chose : la question nationale n’est pas une priorité. Christian Lévesque lui-même n’y a consacré que deux maigres paragraphes dans son programme, ce que je déplore. Il s’est toutefois repris en abordant souvent le sujet au cours de sa campagne. Je ne suis pas d’accord avec ceci. Lorsqu’il y a un problème persistant, qu’il soit d’actualité ou non, on doit s’y attaquer. L’ADQ s’est toujours fait un devoir de donner une voix à ceux qui n’en n’ont pas. Les déboires de la Caisse de dépôt avec le papier commercial n’étaient pas d’actualité quand Mario Dumont a sonné l’alarme. Aujourd’hui, avec le recul, on se rend compte qu’il a bien fait de réveiller les Québécois. Il en va de même pour le «trou béant» laissé à la place de la signature du Québec dans la Constitution fédérale, toujours là près de trois décennies après le rapatriement de la loi fondamentale du Canada. S’il n’y a pas de demande pour de telles politiques, alors on doit créer la demande en martelant le message qui jadis faisait le succès de l’ADQ.
À mon avis, en adoptant une définition précise de ce que sera un Québec autonome, notre formation politique saura convaincre une majorité de Québécois, fédéralistes comme souverainistes, à se joindre à nous. Car telle est la force de l’autonomie : elle sait concilier «union avec le Canada» et «accroissement du pouvoir du Québec» et répond aux désirs de la population qui veut avoir un Québec fort, fier et prospère. Certes, l’autonomie n’est pas une fin en soi – il y aura toujours des gens pour défendre d’autres avenues - mais elle peut permettre de mettre de côté l’éternelle débat rouge/bleu, peut-être pour toujours, sinon au moins pour un certain moment.
Il faut, avant même d’entreprendre des démarches de définition de l’autonomie, arrêter d’utiliser le mot «autonomie» à toutes les sauces. «Autonomie politique», «autonomie des familles», «autonomie des individus», «autonomie des entreprises»… à trop vouloir se montrer «autonomistes», on vient à détourner le concept de son but premier. L’autonomie est d’abord et avant tout politique, constitutionnelle. Si on veut clarifier notre position sur la place du Québec dans le monde, il est primordial d’éviter de confondre la population sur ce qu’est réellement l’autonomie pour les adéquistes. On peut parler de liberté de choix sans pour autant devoir prononcer le mot autonomie!
J’espère donc que le prochain chef, peu importe de qui il s’agit, agira en ce sens pour le bien commun. Des trois candidats, un seul me semble capable de réaliser un tel exploit.
Fédéraliste? Non, merci!
Éric Caire n’a pas ce qu’il faut pour réaliser l’autonomie du Québec. Pour être autonomiste, il faut d’abord être nationaliste, être convaincu de la nécessité d’aller au bout de nos convictions pour le bien du Québec. Et ça, Éric Caire ne l’a pas. Avec lui, l’Action démocratique du Québec deviendra un parti fédéraliste comme les autres, le club-école de droite du Parti libéral.
Pour ce qui est de Gilles Taillon, on n’a qu’à voir le bilan de sa course au leadership pour se rendre à l’évidence qu’on ne formera jamais un gouvernement avec lui à la tête du parti. Car avant de pouvoir penser à réaliser le projet autonomiste, il faut d’abord parvenir à obtenir les clefs du pouvoir! La piètre organisation de «l’Équipe Taillon» parle d’elle-même et prouve que Gilles Taillon ne sera pas plus capable de réaliser l’autonomie qu’Éric Caire.
J’en appelle aujourd’hui à tous les nationalistes de l’ADQ, à tous ceux qui rêvent d’en obtenir toujours plus pour le Québec : unissez-vous et faites entendre votre voix ce week-end!
Les nationalistes pour Christian Lévesque!
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Bonjour,
RépondreSupprimerPour ce qui est du référendum, le blog FruitMûr.ca rapporte ceci:
Il m’a affirmé n’avoir jamais même prononcé le mot « référendum ». Il a dit au journaliste qu’il ne fermait la porte à aucune solution.
Dans sa tête, un référendum serait la dernière des dernières solutions et même qu’il inventerait d’autres solutions avant de se résoudre à faire un référendum sur la souveraineté du Québec.
Il souhaite simplement ne pas se débarrasser d’aucun outil, de la même façon qu’on ne se départit pas d’un tournevis, même s’il n’a plus de manche et que le bout est abîmé.
Au plaisir,
http://toutlemondedevraitenparler.wordpress.com/